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Avertissement au visiteur! Les informations contenues dans ces pages se veulent aussi exactes que possible et vous sont proposées en toute bonne foi. Cependant leur caractère très général fait qu'elles peuvent être inappropriées dans une situation particulière. Aussi toute application choix ou décision, qui en découlerait, doit impérativement être validé par un expert compétent.

Questions fréquentes en HazOp

L'analyse de risques procédé est une activité de groupe au cours de laquelle chacun est amené à émettre des avis sur la pertinence d'une défaillance, une barrière mise en place, ou un évènement redouté. Certaines questions reviennent régulièrement pour lesquelles des réponses génériques existent. En voici quelques unes:

Les noeuds

Comment définir les noeuds à étudier?
L'une des premières taches du groupe de travail d'analyse de risque est de découper le procédé en éléments (des noeuds) qui seront analysés successivement. Il n'y a pas de règle pour faire ce découpage. On peut opter pour:
  • des noeuds très petits, dans le but d'être plus précis dans l'analyse,
  • ou très larges englobant un grand nombre de lignes et équipements dans le but d'aller plus vite.
Les deux stratégies extrêmes présentent toutes deux des inconvénients:
  • une multitude de noeuds de petite taille amène à de nombreuses répétitions, conduisant à une lassitude et un manque d'attention du groupe
  • des noeuds trop larges amènent à traiter des zones trop différentes sous les mêmes thèmes de déviation;
Dans les deux cas le risque est une perte de qualité de l'analyse.
Une stratégie souvent adoptée est de regrouper des équipements et éléments de tuyauterie ayant une fonction commune, et d'inclure les connexions aux utilités; par exemple: un circuit d'alimentation incluant la tuyauterie, une pompe, une vanne de réglage, un échangeur de réchauffage, sa connexion au réseau de vapeur.

Les causes

Une erreur humaine de la part d'un personnel formé et entraîné est-elle une cause à considérer?
Bien que les opérateurs soient formés, le stress et les nombreuses manoeuvres requises lors d'un démarrage ou d'un arrêt intempestif par exemple peuvent conduire à de fausses manoeuvres ou à des oublis.
Peut-on envisager des scénarios nécessitant deux évènements indépendants se produisant simultanément?
D'une manière générale on ne considère pas de tels scénarios. Cependant, si l'un des évènements est une situation se produisant fréquemment, il est sage de considérer le deuxième évènement dans le cadre de la situation particulière créée par le premier évènement.
Une erreur lors d'une opération de maintenance peut-elle être une cause de scénario redouté?
L'expérience montre que de nombreux accidents trouvent leur origine dans une opération de maintenance défectueuse telle qu'un clapet anti-retour installé à l'envers ou un orifice de restriction oublié, .... L'analyse ne cible généralement pas ce type de cause. Cependant, si le groupe de travail identifie une possibilité de ce type, il est toujours possible de faire une recommandation pour l'empêcher.
Comment analyser la défaillance d'une vanne de réglage?
La plupart des vannes de réglage disposent d'une position privilégiée en cas de manque d'air moteur; cette position est indiquée sur les schémas P&ID par l'indication FO (Fail Open) ou OMA (Ouvre par Manque d'Air) si sa position dite de sécurité est "ouverte", ou FC (Fail Closed) ou FMA (Ferme par Manque d'Air) si sa position de sécurité est "fermée". Il ne faut pas pour autant se limiter à ce cas de défaillance. Lorsque la défaillance d'une vanne de réglage est envisagée, la défaillance de l'ensemble de la boucle de réglage doit être considérée, mesure, régulateur et vanne inclus; la seule défaillance de la mesure dans un sens ou un autre, peut conduire à ce que la vanne soit pleinement ouverte ou totalement fermée.

Les barrières

Une procédure opératoire est-elle considérée comme une barrière?
Chaque scénario d'incident identifié pourrait être évité par l'application d'une procédure. Cependant, le but de l'analyse de risque est d'imaginer des moyens physiques tels que des équipements ou des actions automatiques permettant d'éviter le déroulement des scénarios indésirables. Par ailleurs, pour qu'une procédure opératoire soit efficace, il faut que la vitesse de déroulement du scénario laisse le temps à l'opérateur de comprendre la situation et d'agir en conséquence.
Un clapet anti-retour est-il un organe d'isolement valide?
Un clapet anti-retour n'est pas un moyen d'isolement étanche, particulièrement si aucun programme de maintenance particulier n'est prévu. Un clapet anti-retour pourra au mieux limiter une contamination occasionnée par un flux inverse d'un réseau dans un autre. Parfois on pourra recommander l'installation de deux clapets anti-retour de technologies différentes, montés en série, pour renforcer cette protection. Mais si on souhaite éviter une pressurisation et un risque de perte de confinement d'un réseau à basse pression connecté à un réseau haute pression, seules une soupape de protection du réseau basse pression, ou bien une vanne d'isolement actionnée automatiquement peuvent être efficaces.
Un "double block and bleed" est-il un moyen d'isolement valide?
Représentation schématique d'un montage "Double Block and Bleed"Un double block and bleed n'est efficace que si la purge n'est pas obstruée. Un moyen d'isolement vraiment efficace est une platine ou un joint à lunettes.
Une alarme est-elle une barrière efficace?
Les groupes de travail d'analyse de risques procédé, sont souvent tentés d'ajouter des alarmes comme barrière au déroulement d'un scénario redouté. Pour qu'une alarme soit efficace, il faut:
  • que l'opérateur dispose d'un temps suffisant pour intervenir efficacement avant l'apparition d'une nouvelle dégradation de la situation
  • que l'alarme apparaisse isolée, hors d'un contexte qui provoquerait une multitude d'alarmes simultanées
  • qu'une consigne claire existe pour faire face à la dérive en cours, et que l'opérateur soit entraîné à la mettre en oeuvre
La présence d'extincteurs portatifs est-elle une barrière contre le développement d'un incendie?
L'objectif de l'analyse de risque est d'identifier les causes possibles d'un incendie majeur. Ceux-ci débutent souvent par l'inflammation d'une modeste fuite qui pourrait être maîtrisée à l'aide d'un extincteur. Cependant, les débuts d'incendie sont souvent difficiles à détecter, et lorsqu'ils deviennent détectables, souvent ils ne sont plus maîtrisables par des moyens individuels. L'efficacité d'un extincteur comme barrière pour empêcher le développement d'un incendie est donc très aléatoire.

Sources:

Generally Accepted HAZOP Rules in the Process Industry - Fayyaz Moazzam, PetroRisk Middle East




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