La mesure de résilience donne une représentation de la
ténacité du matériau.
L'essai de résilience Charpy est le plus utilisé.
Une éprouvette de section
carrée ou rectangulaire, dans laquelle on fait une entaille, est
frappée par un mouton (masse) au bout d'un pendule. L'entaille peut être en "U" ou en "V".
Les dimensions de l'éprouvette, ainsi que les conditions de l'essai
(masse et vitesse du mouton-pendule) sont rigoureusement normalisées.
On mesure l'énergie nécessaire pour rompre l'éprouvette par la
différence des positions de départ et d'arrivée du pendule.
Cette énergie est ramenée à la section de l'éprouvette pour donner la
valeur de résilience.
Elle s'exprime habituellement en Joules/cm². Cependant l'usage actuel
est d'exprimer la seule énergie de rupture obtenue selon le test
normalisé.
Ces essais peuvent être reproduits à différentes températures pour
définir la transition ductile-fragile du matériau.
Les normes les plus courantes sont NF EN 10 045, EN ISO 179 ou ASTM E 23.
Le résultat de la mesure n'est qu'un indicateur. Il n'entre dans aucun calcul de dimensionnement des équipements.
Selon l'expression du résultat ou le type d'entaille, différents symboles sont utilisés:
- KU: énergie de rupture pour une éprouvette avec entaille en "U"
- KV: énergie de rupture pour une éprouvette avec entaille en "V"
- KCU: résilience pour une éprouvette avec entaille en "U"
- KCV: résilience pour une éprouvette avec entaille en "V"