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Avertissement au visiteur! Les informations contenues dans ces pages se veulent aussi exactes que possible et vous sont proposées en toute bonne foi. Cependant leur caractère très général fait qu'elles peuvent être inappropriées dans une situation particulière. Aussi toute application choix ou décision, qui en découlerait, doit impérativement être validé par un expert compétent.

Organisation des égouts industriels

Les effluents aqueux, qu'ils soient rejetés dans un réseau d'épuration, dans le milieu naturel ou destinés à être recyclés dans un procédé, doivent présenter une qualité compatible avec leur destination. Par exemple, il n'est pas admissible qu'un rejet d'eau usée dans le milieu naturel provoque des traces d'irisation à la surface d'un cours d'eau, ou perturbe la capacité naturelle d'épuration du milieu récepteur, ni même celle d'une station d'épuration publique.

Les critères d'acceptabilité incluent souvent:

  • le pH
  • la température
  • la DCO (Demande Chimique en Oxygène) ou la DBO (Demande Biologique en Oxygène)
  • des teneurs en certains polluants spécifiques
En aucun cas un flux pollué ne doit être dilué par un flux non pollué. Traiter un effluent dilué est souvent plus difficile et coûteux que traiter un effluent concentré.

En général les égouts principaux d'un site industriel sont ségrégués; on peut trouver par exemple:

  • un réseau d'eau de pluie (égout pluvial)
  • un réseau d'eau huileuse
  • un réseau d'eau non huileuse
  • un égout chimique
  • un égout d'eau sanitaire (eaux-vannes)

Collecte des eaux pluviales

Le réseau de collecte des eaux pluviales est constitué d'un ensemble de bouches, de regards fermés et de tuyauteries destinées à collecter l'eau de pluie et d'orages ruisselant sur les zones d'exploitation et hors exploitation. Cette eau peut entraîner au passage des polluants stagnant sur les dalles, dans les cuvettes de rétention des bacs de stockage, .... Elle doit donc subir à minima une épuration par décantation. On pourra collecter séparément les eaux pluviales potentiellement contaminées par des hydrocarbures, par exemple issues de certaines zones d'exploitation, et les eaux pluviales réputées non contaminées, issues par exemple des toitures.
Pour collecter les eaux de pluie sur les dalles étanches, celles-ci sont découpées en zones approximativement carrées de 150 m² environ, avec une bouche d'égout placée approximativement au centre. La dalle présente en tout point une pente de 1% (10 mm/m) conduisant l'eau vers la bouche.

Collecte des eaux huileuses

Il est destiné à collecter:
  • les égouttures non acides provenant du procédé
  • les purges des équipements pouvant contenir des hydrocarbures

Egout non-huileux

Destiné à collecter les eaux exemptes d'hydrocarbures mais chargées en d'autres substances dissoutes:
  • les purges de déconcentration des chaudières de production de vapeur
  • les purges de déconcentration des circuit de refroidissement s'ils ne peuvent pas être contaminés par des hydrocarbures
  • les effluents neutralisés

Egout chimique

Destiné à collecter les eaux chargées en polluants spécifiques tels que des substances acides ou basiques ou encore des polluant toxiques devant subir un traitement spécifique (neutralisation, incinération, ...).
A noter que les eaux acides et les eaux basiques seront collectées séparément pour éviter des réactions chimiques incontrôlées. De plus les matériaux de construction seront différents selon que l'effluent à acheminer est acide ou basique.

Diamètre des canalisations

L'écoulement de liquide dans les égouts est généralement gravitaire. La vitesse dans les canalisations doit être suffisamment élevée pour empêcher la sédimentation des matières solides entraînée. Une trop faible vitesse d'écoulement, ne permettant pas une oxygénation suffisante, favorise la formation d'hydrogène sulfuré, malodorant et corrosif.
La vitesse d'écoulement ne doit pas être trop élevée pour limiter l'érosion.
La pente de la canalisation est ajustée pour obtenir la vitesse d'écoulement voulu. Les tuyauteries de plus faible diamètre créant plus de perte de charge que celles de plus gros diamètre, la pente adoptée devra en tenir compte. La relation de Manning peut être utilisée pour calculer la vitesse d'écoulement. On recommande parfois les pentes suivantes:
Diamètre
[mm]
Pente
[mm/m]
2005
2503
3002,5
4002
6001
8000,5

Relation de Manning

La formule de Manning-Strickler permet d'en évaluer la capacité d'évacuation. Elle est dérivée de la formulation établie par le français Antoine Chezy vers 1760. Elle faisait appel à un coefficient dont l'ingénieur irlandais Robert Manning a établi en 1889 une relation empirique.
L'état de surface intervient dans cette capacité à travers un coefficient de rugosité. Celui-ci peut être selon les sources:
  • un coefficient de Strickler (noté K)
  • un coefficient de Manning (noté n) qui est l'inverse du coefficient de Strickler

Une table établie par Chow en 1959 fourni des valeurs usuelles de ces coefficients en fonction de l'état de surface des parois.

Formule de Manning-Strickler:


Formule de Manning-Strickler

Egalement connue sous le nom de formule de Gauckler-Manning et de Gauckler-Manning-Strickler, elle permet d'estimer le débit de liquide s'écoulant en surface libre, dans un canal de section rectangulaire, circulaire ou autre.

Q=K×S×R×IQ=K×S×{R}^⅔×\sqrt{I}

ou bien

Q=1nS×R×IQ=\frac{1}{n}S×{R}^⅔×\sqrt{I}
avec:

Q
: débit [m³/sec]
K
: coefficient de Strickler
n
: coefficient de Manning
S
: section de la veine hydraulique [m²]
R
: rayon hydraulique =S/P
P
: périmètre mouillé [m]
I
: pente de la canalisation [m/m]



Exemples de coefficients de Manning-Strickler
Nature de la paroi K n
Ciment lissé 95 0,0105
Asphalt 85 0,012
Métallique 65 0,015
Moellons dressés 60 0,017
Moellons bruts 35 0,03
Talus de terre 30 0,033



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