Les émissions de COV (Composés Organiques Volatils) dans
l'atmosphère sont règlementées en France par l'arrêté du 29 Mai 2000
(publié le 13 Août 2000) qui constitue la transposition en droit
Français de la directive Européenne 1999/13/CE.
Cet arrêté qui modifie celui du 2 Février 1998 ne s'applique qu'aux
installations classées et remplace les dispositions précédentes de
l'arrêté de Mars 1993.
Les COV sont définis comme toute substance organique à l'exclusion du Méthane, gazeuse dans les conditions d'émission.
Outre les flux gazeux émis par le procédé, les sources principales d'émission de COV sont:
- les FUITES FUGITIVES
- les OPERATIONS DE CHARGEMENT (de citernes par exemple)
- le TRAITEMENT DES EFFLUENTS AQUEUX lors des opérations de flottation ou de de biodégradation
- la RESPIRATION DES STOCKAGES lors des remplissages ou des échauffements naturels
Les fuites fugitives sont toutes les émissions à l'atmosphère dues à l'imperfection de l'étanchéité des équipements.
- Faire des campagnes de mesures de la concentration de COV dans l'atmosphère au voisinage des équipements à risque.
- Remplacer les étanchéités de tiges de vannes.
- Remplacer les garnitures des pompes (mécaniques simples ou à tresse) par des garnitures doubles
- Utiliser des bras de chargement immergés pour réduire l'agitation de la surface du liquide
- Capter l'évent de respiration du réservoir et le traiter
- couvrir les égouts et bassins de traitement afin de réduire le contact air/effluent
- séparer les réseau de collecte afin de réduire la quantité de liquide organique entrainé avec l'effluent aqueux
- collecter et traiter l'évent
- installer un écran flottant interne
- vérifier l'étancheïté du joint périphérique
- couvrir le bac par un toit fixe pour limiter l'effet du vent
Les méthodes de récupération visent à séparer les substances
organiques du gaz qui sera rejeté, les concentrer pour généralement les
recycler dans le procédé.
Les composés volatils sont condensés sur une surface maintenue à basse température.
En raison de la forte dilution des substances à condenser, une très basse température est généralement nécessaire.
Le froid peut être fourni par un groupe frigorifique à compression ou
absorption (jusqu'à -30°C), ou bien par vaporisation d'azote liquide
(jusqu'à -150°C) ou tout autre gaz liquéfié disponible.
Cette technique très souple permet de traiter aussi bien de très
faibles débits que de très élevés, ou même des débits intermitents.
La capacité de l'absorbant est limitée et il doit être régulièrement
régénéré. La régénération est souvent faite à la vapeur, qui est
ensuite condensée pour récupérer les composés organiques entrainés.
Pour que les substances récupérées puissent être recyclées, le procédé doit accepter un mélange d'eau et d'organiques.
Le liquide doit:
- avoir une grande capacité à dissoudre les substances à retenir
- être peu volatil sous peine de polluer le gaz épuré par ses propres vapeurs
- pouvoir être aisément recyclé soit dans le procédé soit vers le système de lavage après désorbtion des substances retenues
L'absorption sera favorisée par une température basse.
La mise en contact du gaz à épurer et du liquide de lavage peut se faire dans:
- une colonne à plateaux ou à garnissage
- une colonne à pulvérisation
- d'un venturi
Le gaz à épurer contenant des composés condensables est mis en
contact avec une membrane. Une différence de pression est maintenue de
part et d'autre par un compresseur coté du gaz à épurer et / ou une
pompe à vide de l'autre coté.
Au contact de cette membrane, les composés les plus lourds se fixeront
à la surface puis diffuserons au travers pour être libérés gazeux sous
forme concentrée coté aval.
On parle de solution-diffusion.
Les composés extraits peuvent être condensés ou recyclés gazeux dans le procédé selon le cas.
Le flux gazeux à traiter est introduit dans un brûleur après
préchauffage par les fumées. La température d'incinération est proche
de 800°C.
Le flux gazeux, après préchauffage par les gaz sortants, traverse un
lit de catalyseur (à base de métaux précieux ou d'oxydes métalliques),
à une température de 300°C environ.
Deux lits garnis de céramique sont utilisés alternativement pour:
- réchauffer le flux entrant avant d'alimenter un brûleur ou un lit de catalyseur
- refroidir le flux sortant avant d'être rejeté.
Lorsque le lit en entrée est devenu trop froid, ou le lit en sortie est
devenu trop chaud pour un transfert thermique efficace, les rôles sont
inversés.
Les composés organiques sont consommés par une faune biologique constituée de bactéries.
La masse biologique peut être:
- supportée par divers matériaux naturel (tourbe, écorces, billes
céramique ...); le gaz à épurer percole simplement au travers du lit
biologique
- en suspension dans un bassin de boues activées; dans ce cas, les
substances organiques doivent au préalable être absorbées par un
liquide à l'aide d'un laveur.
Le gaz à traiter doit être froid (<40°C) car les systèmes biologiques sont sensibles aux températures élevées.
Le système biologique doit être maintenu humide, et un complément nutritionel en azote et en phosphore doit être apporté.