Les gaz se comportent comme les liquides excepté que leur faible conductibilité thermique limite le transfert thermique dans un échangeur. Un des moyens courants de compenser cela est d'augmenter la surface d'échange coté gaz en plaçant des ailettes. Les ailettes peuvent être à l'intérieur des tubes mais sont le plus souvent à l'extérieur. La surface peut ainsi être multipliée par un facteur allant jusqu'à 500.
Les fluides corrosifs peuvent être des liquides, des gaz chargés en vésicules de liquide corrosif (les gaz exempts de vésicules liquides sont rarement corrosifs), des gaz près de leur point de condensation formant des gouttelettes liquide concentrant les substances acides (CO2 dans l'eau par exemple), .... La vitesse de corrosion s'accroît fortement avec la température.
La corrosion se manifestera par une perte d'épaisseur des surfaces d'échange thermique conduisant souvent au perçage.
La corrosion des échangeurs sera limitée en utilisant un
matériau résistant:
- aciers inoxydables
- graphite pour les solutions aqueuses d'acides minéraux
- matières plastiques pour les températures modérées (<100°C)
On pourra refroidir des gaz très chauds par:
- contact avec un liquide froid dans une colonne
- contact avec un lit de matériau réfractaire
- vaporisation d'un liquide (de l'eau par exemple)
On pourra chauffer un liquide corrosif par l'action directe d'une flamme au sein du liquide.
Un
fluide réputé non corrosif peut le devenir par l'action d'une impureté
accidentelle (traces d'acidité dans l'alimentation, sel se décomposant
à la chaleur générant des traces d'acidité, dépôts permettant un
développement biologique anaérobie dans les fluides aqueux, ...)
Les fluides peuvent être encrassant parce qu'ils véhiculent des matières solides en suspension, ou en solution dans un vaporiseur, parce que le produit chauffé se dégrade à la chaleur en formant des goudrons, ou que le produit refroidi cristallise au refroidissement, des matières biologiques se développent ....
Les dépôts seront limités:
- en utilisant des vitesses de fluide élevées (>1m/sec à
l'intérieur des tubes)
- en limitant les volumes morts
- en utilisant des surfaces raclées
- en limitant la température de paroi pour les produits thermo-sensibles
- en limitant le degré de sous refroidissement des fluides
cristallisants
- en contrôlant le traitement bactéricide des circuits de réfrigération
- en limitant la température la plus chaude des circuits de
réfrigération à 45°C
Le nettoyage sera facilité si:
- le fluide encrassant est coté tubes
- le faisceau est démontable et les tubes disposés en carré
- l'échangeur tubulaire est à deux têtes (pas de tube en U si un
encrassement peut se produire à l'intérieur des tubes)
- l'échangeur est du type spirale ou à plaques et joints
On recherchera à limiter:
- la température de la paroi
- le temps de séjour dans l'échangeur
- les volumes morts à l'intérieur de l'échangeur
Si des dépôts peuvent se produire, on recherchera un échangeur
facile à nettoyer.
On pourra utiliser:
- des échangeurs à plaques ou spiralés pour accroître le transfert
thermique et réduire les différences de température
- des échangeurs à paroi raclée si le produit est visqueux
Les solides peuvent aussi être chauffés et refroidis par contact avec une paroi assurant le transfert de chaleur. Une agitation mécanique devra renouveler continuellement le solide en contact avec la paroi d'échange.
Pour des températures très élevées, on pourra utiliser directement des gaz de combustion comme fluide chauffant.
Eau 100 bars, 300°C |
Eutectique DP:DPO | Nitrates:Nitrite 250°C |
Nitrates:Nitrite 450°C |
|
Masse volumique (kg/m3) |
799 | 871 | 1895 | 1748 |
Caleur spécifique (kJ/kg/K) |
4,84 | 2,56 | 1,56 | 1,56 |
Conductibilité thermique (W/m/K) |
0,62 | 0,104 | 0,4 | 0,3 |
Viscosité | ||||
Température de fusion (°C) |
0 | 12 | 146 | 146 |
Au delà de 500°C, le chauffage du fluide doit faire appel à un chauffage direct, électrique ou en brûlant un combustible dans un four.
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